Le cimetière des Capucins
Est plein d’ombres pour l’éternité.
La vision des tombes alignées,
Si grises, sous le soleil câlin.
|
Là, surgissent des fleurs sans couleur
Qui semblent venir du temps passé.
Le témoignage à peine apaisé,
Le dernier signe d’une douleur.
|
Une croix rouillée et délabrée
Semble attendre depuis très longtemps.
Le désir insensé d’un printemps,
La main prévenante d’un ouvrier.
|
Une autre croix cassée, renversée,
Nous montre la vanité du temps.
Notre vie, frivole passe-temps,
Les croyances humaines brisées.
|
Une grille d’amour éternel
Pour affronter toute la misère.
La vie pour unique lumière,
La pensée d’un monde fraternel.
|
Ne jamais vivre les bras en croix
A souffrir au nom d’un dieu despote.
Artisans pugnaces d’un antidote,
Construisons la vie de notre choix.
|